Le bleu de la mer s'étendait devant vous. Lady, les naseaux au vent, frémissait à chaque brise. La queue en panache, les yeux pétillants. Aujourd'hui, c'était la première fois qu'elle venait à la mer. Contrairement à ce que tu aurais pu penser, elle n'avait pas peur. Sur ce coup là, la curiosité était plus forte que tout. Elle resta plutôt calme au départ, jusqu'ici, elle t'avait suivie en main sans encombre. Mais le sable l'intriguait trop, c'était très différent d'un sol normal, et il fallait donc qu'elle tire ça au clair. Lady plongea ses naseaux dans le sable, soufflant dessus d'un air intrigué. Rapidement, un coup de vent lui fit apprécier l'inconvénient du sable, et elle releva la tête brusquement pour éviter de s'ensabler les yeux. Tu la caressas en souriant, c'était le risque, et il valait mieux qu'elle fasse connaissance avec le sable maintenant, tranquillement, plutôt qu'avec toi sur son dos. Elle gratta le sol jusqu'à atteindre la partie plus humide du sable, et constata son méfait d'un regard doux. Tout l'intriguait, tout était sujet à questionnement. Et elle apprenait de ses nouveautés avec une patience que tu admirais.
Tu décidas d'aller un peu plus loin et l'incitas à avancer d'une pression sur la longe. Lady, la démarche vive, te suivit. Lentement, pas après pas, tu t'approchas de l'eau.

La plage était déserte aujourd'hui, c'était un jour de semaine, en pleine après-midi. En plus, tu avais ton petit coin favori, peu connu par les touristes car on y accédait par une dune qu'il fallait grimper avec patience. Vous étiez donc tranquilles, aucun risque qu'un enfant arrive en courant et en criant/ou que vous vous receviez un ballon quelconque.
Tu la fis entrer jusqu'à ce qu'elle est à peine les sabots dans l'eau. L'eau, c'est un élément qui peut-être traumatisant, autant y aller progressivement. Tu trempas ta main, et la posas sur l'encolure de Lady qui se laissa faire. L'eau monta un peu plus haut que ses sabots, mais apparemment rien de dérangeant pour la jument qui gardait un calme constant. Tu détendis donc la longe, et tâchas toi aussi de te détendre. Tu avais peur pour elle, peur qu'elle ait peur, alors qu'elle n'avait pas peur. ( capici ? ). Elle entra un peu plus dans l'eau, et tenta de happer sans grande conviction les petites gouttes qui l'éclaboussaient. Tu la laissais faire, autant qu'elle apprenne par elle même que l'eau de mer est salée. Elle ne s'attarda pas trop sur ce point, et releva la tête en fixant l'horizon. Devant cette image de ta jument, la tête fièrement relevée vers une ligne imaginaire au loin sur le bleu de la mer, tu ne pus résister et sortis ton portable pour immortaliser l'instant. Elle resta une ou deux minutes ainsi, avant de commencer à jouer avec l'eau, raclant le sable sous l'eau. Ca l'amusait beaucoup, toi moins, vu qu'à présent tu étais trempe. Tu reculas, et la laissas jouer avec l'eau.

Vitamine était restée à la maison, étant donné que c'était la première de Lady à la plage, tu voulais lui consacrer toute ton attention. Comme d'habitude, elle était très sage, mais c'était bien qu'elle puisse s'appuyer sur toi ( mentalement ), et se dire que tu étais là en cas de pépin. Tu étais une figure rassurante pour elle. Tandis que tu pensais à tout cela, et que ton esprit ne pensait plus tellement à louloute, cette dernière en profita pour faire une petite folie : elle te jeta un regard, puis se roula allégrement dans l'eau. Tu la laissas faire : Lady qui prend des initiatives équines ? Tu n'en demandais pas plus ! Elle se roula pendant quelques secondes, profitant que l'eau n'était pas très haute, pendant que tu tenais la longe de sorte à ce qu'elle ne s'enroule pas autour de sa tête. Quand elle se releva, tu restas sur le bord, et la laissa patauger un peu dans l'eau avant de repartir. C'était une bonne chose, qu'elle aime l'eau ! A vous les balades à la plage une fois débourrée, les baignades dans la rivière et autre folie aqueuse. Tu ne tardas pas trop à partir, tu savais qu'il faudrait la doucher un peu pour enlever le sel qui était irritant, et après une petite caresse encourageante, tu pris le chemin du retour.