Allez savoir ce qui m'a décidé à aller marcher dans ce village perdu, sans même ma moto pour me tenir compagnie. Peut-être est-ce du silence et de la tranquillité que je cherchais après mon douloureux passage émotionnel en allant voir Mélinoé. Depuis ce jour là je n'arrête pas de penser à Elle, toute seule perdue à Sydney. Elle a sûrement trouvé une nouvelle bande de pote depuis. Voulu changer de vie, de visages connus, de quotidien. Je me demande si elle a gardé son appart. Notre appart. Je soupire... Non, je ne me remettrais pas à pleurer aujourd'hui. Pourtant ce n'est pas l'envie qui manque .. Je soupire à nouveau. C'est bizarre de dire ça mais elle me manque. Profondément. Je crois que c'est la seule personne qui me manque réellement et que j'aimerai téléporter devant moi à ce moment précis. Après tout, je n'ai pas eut de nouvelles de ma mère depuis ... depuis que j'ai 17ans. Et sachant que je vais bientôt en avoir 27 ... Ca fait longtemps.

Je me demande ce qu'elle est devenue. Elle ne me manque pas étrangement, même en pensant à elle je ne ressens pas grand chose de positif. Du ressentiment, comme toujours, peut-être une pointe de curiosité. De la pitié aussi peut-être. Mais en aucun cas de l'amour ou une quelconque onde de chagrin ou d'envie de la voir. Je me demande aussi si elle a suivi les ... événements à Sydney. La mort de Lohini ce genre de chose. Peut-être que j'aurais du continuer de m'intéresser à l'affaire. Voir s'ils avaient trouvé un coupable innocent, interrogés des 'amis' ou pire ! Ma soeur. Oui, je crois que j'aurais dû m'y intéressé. Mais c'est trop tard désormais.

J'ai envie de fumer.

Mais je n'ai pas de clope ... Je suis parti précipitamment et elles doivent être restée dans le placard de ma table de nuit. Il faut dire que ce n'est pas très bien vu à l'Elevage et qu'en plus de cela je n'ai absolument pas d'argent pour en acheter. Pour dire, je n'ai même pas de carte bancaire ! J'en avais une, en Australie mais après les événements j'ai retiré tout ce qu'il y avait dessus et je l'ai coincé dans une valise inconnue à l'aéroport, en espérant que la police la tracerait. Puis j'ai tout dépenser petit à petit pour arriver ici. Je n'ai pas trouver de nouveau job depuis. Enfin, nouveau c'est vite dit puisque je n'ai jamais eut d'emploi officiel.

Je comble donc comme à chaque fois cette envie par un pain au chocolat. Direction la petite boulangerie du coin donc. Je marche jusqu'au coin de la rue puis tourne à droite. Plus loin, à contre-jour, j'aperçois une silhouette. Je plisse les yeux, ça se trouve c'est quelqu'un de l'Elevage ! Mais plus je m'approche plus mon coeur accélère. Ce n'est pas un garçon de l'Elevage que je vois. C'est Elle.

Elle. Elle. Elle. Elle. Elle. Elle. Elle. Elle. Elle.

Ce mot tourne dans ma tête alors que j'essaie de me persuadée que c'est impossible. Pourtant, malgré moi mes jambes me portent, mes bras s'ouvrent, mes joues se mouillent de larmes. Je cours vers elle et chaque pas me fait voir un détail de plus. Un détail de plus me prouvant que c'est elle. De long cheveux, des sourcils épais, un petit nez en trompette. Je lui saute dessus et la soulève dans mes bras. Je ne sais même pas si elle m'a vu arrivé mais je m'en contrefous. Je ne sais même pas si elle m'en veut, si elle rêve de ma mort chaque nuit mais je m'en contrefous. Je la pose sur le sol et avant qu'elle ne puisse réagir, j'essuie mes larmes d'un revers de main, prend sa tête en étau et l'embrasse.

- You're late.

Pourquoi je l'ai embrassé ? Je ne le sais pas moi même. J'avais juste envie. Ce que j'ai ressenti ? Je pourrais répondre rien comme la dernière fois mais ce serait faux. Mille émotions tourbillonnent dans ma tête. La réponse exacte serait : "rien d'amoureux". C'est ma soeur avant tout, et c'est bien cet amour là qui fait des bulles dans ma tête.

- You changed your hair's color. It's ugly.

Je la fixe d'un air sombre, aussi sérieux que possible, mais la dévorant intérieurement du regard. C'est faux. Elle est toujours aussi belle, même si aujourd'hui elle ne ressemble plus à la poupée d'autre fois. Elle a remplacé son châtain naturel par une chevelure corbeau et est maquillée. C'est une des premières fois que je la vois maquillée. Autrefois, elle ne sortait ses pinceaux que pour les événements ou anniversaires, lorsque je l'emmenais manger dans un bel endroit avec les fruits de mes larcins. Elle est magnifique mais je préférais sa beauté simple et naturelle d'avant, celle que je me batais pour protéger et l'empêcher de devenir une de ces filles sophistiquées et sur maquillées qui enfilent joins sur joins, bouteille sur bouteille et mec sur mec.

Intérieurement je prie pour que ce soit cette fille simple que j'ai retrouvé.
Mais je sais déjà que mes espoirs sont vains.
Cette fille-là, je l'ai abandonnée.

Ses yeux d'abord pétillants à ma vue deviennent vite ternis parce que j'appellerai de la haine. De la rancoeur peut-être. Mais je ne peux pas lui en vouloir ... C'est moi qui suis parti. Je suis déjà très étonné qu'elle ne m'en ai pas fichu une ! J'aimerai la faire entrer dans ma tête pour qu'elle voit à quel point je regrette de ne pas l'avoir prit sous mon aile une fois de plus pour l'emmener ici avec moi. Mais je ne voulais pas lui imposer ni la cavale, ni la peur, ni la fatigue, la faim ou le froid. Je voulais lui éviter tous les problèmes de devoir se reconstruire une nouvelle vie, alors que j'avais la police aux trousses et pas un sous en poche.

▬ I changed. And you know that.

Oui je le sais. Je le vois, même si je refuse de l'admettre. Je vois bien que j'ai failli, que tu n'as pas su te protéger seule. A cette pensée, mon visage se tord en une horrible grimace, maigre tentative pour ravaler mes larmes. Mais devant moi, Jude fait la fier. Nous pouvons être deux à ce jeu-là, alors je ne pleurerais pas plus. Pourtant savoir que je n'ai pas été là pour elle alors que mon unique objectif dans la vie était de la protéger me détruit. Je sens mes pâles défenses et ma réserve s'affaiblir au fur et à mesure que je fixe avec une haine immense et bouillonnante ses lèvres écarlates, ses yeux maquillés et ses cheveux noirs. Je bous, et bientôt, je vais exploser. Alors je me tais pour tenter de vaincre la fureur qui prend petit à petit possession de mon esprit.

Je me déteste.

Mes poings se serrent alors qu'elle s'autocongratule sur la couleur de ses cheveux. Non Jude, ils sont moches. Ils sont aussi noirs que mon âme, aussi sombres que mes pensées et représentent ton passage dans les ténèbres. Alors non Jude, ils sont moches. Je serre mes poings plus fort, enfonce mes ongles rongés dans ma peau calleuse, mes dents dans ma lèvre et crispe les mâchoires.

Je dois tenir.
Ne pas craquer.
Ne pas craquer.
Pour Elle, c'est pour Elle que je le dois.
Pas pour moi, je suis une sous-merde, je suis une ruine.
Je ne mérite ni son regard, ni son sourire, ni son pardon, son estime ou sa confiance.

Nous nous fixons quelques instants. Nos visages sont impassibles. Le sien fier. Elle veut faire la grande désormais, me montrer qu'elle n'a plus besoin de moi peut-être. Souligner que je suis un moins que rien et qu'elle a réussit à survivre sans moi. Que je suis pas utile, ou pire ! Pas indispensable. Qu'elle peut se passer de moi, qu'elle peut me remplacer. Peut-être même est-ce déjà fait. Qui m'a remplacé ?! Qui ?! Mais en regardant ses yeux maquillés et ses sourcils inquiets je sais que ce n'est pas le cas. Personne ne m'a remplacé. Personne n'a su prendre ma place pour la protéger. Elle était une fille bien, de bonne famille, mais cette fille là est morte. Trop d'émotions se succèdent dans nos regards pour que je les décrive. Elle m'en veut, je m'en veux. Elle m'a manqué, je lui ai manqué. Elle est heureuse et triste, je suis heureux et triste. Elle m'aime, je m'aime. Enfin, ça s'était avant. Désormais je me déteste. Et je l'aime. Plus que tout au monde, comme autrefois.

▬ Why did you leave ?

J'explose.

Mon poing, meut par ma seule haine contre moi-même, s'avance vers son visage. Mais je ne la toucherai pas. Je ne peux pas. Même si je le voulais, j'ai trop de respect et d'amour pour elle, je lui dois trop de choses, je lui suis bien trop redevable de m'adresser la parole. Mon poing va s'écraser dans le mur à sa gauche alors que je hurle.

Je hurle.
Je veux sortir cette horrible douleur de ma tête.
Je veux relâcher cette rage qui me ronge.

Je veux mourir.
La honte me dévore ...

Puis je m'écoule pitoyablement en larmes à ses pieds. Je dois lui faire de la peine, je dois renforcer ses pensées qui lui souffle depuis bien longtemps maintenant qu'elle n'a plus besoin de moi et qu'elle devrait me laisser. Je ne sais même pas par où commencer, comment m'expliquer. Je ne peux plus faire le fier et puis il y a bien longtemps que les apparences fausses et construites de toutes pièces ne sont plus de mise entre nous. Je respire, ferme les yeux pour ne plus voir ma main sanguinolente et son visage presque artificiel.

▬ Juju, my dear Juju. What did you become ?! Why did you do all bad things against that I protected you ? I see ... I see on your face you're not the same ! I TRYED ! I REALLY tryed to protect your life, to protect YOU ! I am the worst brothers ... I see I failed. I really failed.

Je ne sais pas quoi dire et les mots sortent de ma bouche à demi mâchés, à demi étouffés par les sanglots que je peine à refouler. Ils n'ont sûrement ni queue ni tête mais de toute façon, ils n'auront pas d'ordre tant qu'il n'y aura pas d'ordre dans ma tête. Et là, clairement, c'est le bordel.

▬ It's MY world little beetle ! You had no right, no right to smoke, to do everything I do ! You were my little baby, my little beetle. I failed Jude, I know I failed. I'm so sorry ! So so so sorry !

Je contemple son visage désormais. Je ne sais pas ce que je cherche. Peut-être un pardon, une rédemption, et surtout, de quoi apaiser mon âme ...

▬ I know it's your world, but when you leaved, I was... I was alone and I wanted to take revenge for you... and I... I wanted to forget you ... I trusted you, more than anything, more than anyone... in my life...

Je crois qu'on peut dire qu'on fait une belle paire tous les deux ! Effondrés à même le sol, en plein miliu de la rue, devant une boulangerie qui n'a rien demandé. Je prend doucement Jude dans mes bras et la serre contre moi. C'est fou qu'on en soit arrivé là ... Je me demande comment on a fait pour dériver tous les deux autant ... Il va sûrement nous falloir du temps pour tout reconstruire.

Nous reconstruire tous deux pour commencer. Jude doit apprendre à parler français, je ne pense pas qu'elle le sache vraiment. Moi-même, avec une mère française, j'ai galéré à perdre mon accent énorme en français de façon à ce qu'on me comprenne et à avoir la majorité du vocabulaire du pays. Bon d'accord, je ne parlais pas beaucoup avec ma mère et je passais absolument tout mon temps avec des australiens : je passais mes journées à fumer de l'anglophone et je dormais chez Jude.

Puis il va falloir nous trouver du travail ... Joshua ne nous fait pas payer notre présence à l'Elevage, c'est comme une immense auberge de jeunesse ! Mais, je crois qu'il me faudrait travailler tout de même. Payer un appartement à Jude peut-être, pouvoir l'emmener faire les boutiques pour son anniversaire, mettre de l'essence dans ma moto ... Mais je me demande si une fois avec de l'argent entre les mains je serai capable de le garder pour la bonne cause. Jude aussi devra se trouver un job. Je chercherai de quoi lui trouver un job de serveuse si elle veut reprendre sa vie d'avant. Mais j'en doute. Et elle a eut bien des problèmes en étant serveuse.

Et il va falloir réapprendre à se faire confiance l'un l'autre. A tout confier, tout dire, réapprendre à lire dans les gestes et les yeux. Réapprendre à vivre normalement sans la drogue, l'alcool, les soirées, le danger, la police ... En fixant autre chose que la mer, la nuit, pour nous raconter nos vies que l'on connait pourtant déjà par coeur et pour imaginer un avenir autrement ... Quoi que, la mer n'est pas si loin et je me fais la promesse que je l'y emmènerai.

Je lève les yeux vers Jude et fixe ses yeux emplis de larmes. Nous avons tous les deux fait des erreurs que nous regrettons. Il faudra pardonner et réparer.

▬ Dear Judy, I love you so mush. Please, forgive me.

La boulangère sort de sa boutique, ouvre la bouche mais avant qu'elle ai pu dire quoi que se soit, se dissuade. Peut-être nos larmes et nos yeux furieux ? Je ne sais pas quoi dire à Jude. Ou plutôt je ne sais pas par où commencer pour repartir sur de bonnes bases.

▬ I would like give you a better life, here, with me. Or witout me if you don't want to continue with a coward ...

Parce qu'il faut l'avouer, je suis un lâche. Je veux lui laisser la possibilité de continuer sans moi désormais. Je peux comprendre qu'elle se refuse à me pardonner. Pourtant ... j'espère encore qu'elle voudra de moi. J'ai tant de choses à lui montrer ! Jinxed, la petite Mélinoé ! J'aimerai l'emmener en balade et lui montrer Josh que l'on puisse se moquer de lui ensemble !

J'aimerai lui offrir une nouvelle vie.
Dont j'aimerai faire partie ...

Elle proteste. C'est inimaginable mais pourtant elle proteste. Et alors qu'elle me pardonne les séries de bourdes que j'ai enchaîné, je ne peux retenir un sourire attendri. Elle est merveilleuse. La drogue a peut-être abîmé ses cheveux et sa peau, la clope a peut-être rendu ses dents jaunes et les soirées ont bien changé sa garde-robe mais visiblement rien n'a réussi à rendre son coeur plus sombre et plus distant de moi. Elle est merveilleuse. Elle le sera encore plus lorsque sa couleur sera partie et qu'elle s'habillera à nouveau normalement ! Mais quelque chose dans le fait qu'elle ai choisi de rester comme ça me laisse le mauvais pressentiment qu'elle me remballera vite fait.

▬ I forgive you, and I want you stay with me... 'cause I love you so much, more than you are a coward.

Elle sourit. J'ouvre des grands yeux. Il n'y a qu'elle pour sortir ça ! Elle me désespère ! Elle me désespère mais elle m'attendrit. Je me désespère ! Et je ne dis rien, me contentant de secouer la tête devant sous sourire que semble dire "je t'emmerde mais je t'aime très fort, n'est ce pas ?" N'est ce pas, oui, en effet. Moi aussi je t'emmerde, dear Jude, mais bon ... moi aussi je t'aime, pour peu que je sache ce que c'est que l'amour.

Je n'ai pas besoin de répondre à ça finalement. Je ne saurais dire si elle sait que je ne répondrais pas ou si sa nouvelle question est si pressante qu'elle ne veut pas plus tarder à la poser. Je pencherais pour les deux options à vrai dire !

▬ But... Why are you here ? What are you doing here ?

Certes, ça fait deux questions, mais on s'en fout non ? Cette fois c'est à mon tour de sourire. C'est clair que c'est tout à fait ... impensable ! Mais bon, il existe des forces en ce monde capables de rendre possible l'impensable.

▬ I start over ... Slowly and with some difficulties but I try. I try to stop all my ... shit. My horses help me so much. They are ... wonderfull ! And, one of their is ... like me. Lost, alone, with no frame of reference. She is a good remedy !

Je lui décoche un demi sourire comme je sais si bien les faire mais celui-là est taquin, provocateur, moqueur presque. Je ne lui laisserai pas croire que j'ai changé aussi facilement !

▬ But ... I continue to smoke and to ... set women and men in my bed ! I prefer men, they are more exciting ! But it's hard to find ! And as you're not in my bed in this moment ... I search ... occupation, waiting for you !

Je lui tire la langue, mon sourire s'étendant maintenant jusqu'à mes oreilles. Bien sûr que Jude a déjà fini dans mon lit ! Et bien sûr que nous n'avons pas dormi de la nuit ! On a tellement de choses à se raconter ! Vous ne me croyez pas ? Vous avez tort, à part un unique baiser inutile, il ne s'est jamais rien passé et il ne se passera jamais rien entre nous.

Je ne lui pose pas la question en retour, pas ici, pas assis par terre, devant la boulangerie, les joues encore salées de larmes. Non, je l'inviterai à boire un verre. La vérité ? Je ne me sens pas d'écouter comment elle a sombré dans la démence sans un joint ou une bouteille, ou à défaut d'en avoir, un pain au chocolat et une clope.

Son rire est décidément le plus beau son de la Terre entière. Ah mon dieu qu'elle m'a manqué ! Je souris à l'entendre rire ainsi, pas peu fier de moi d'avoir réussi à déclencher son hilarité. Puis je me laisse gagner par son rire si communicatif et rit aux larmes avec elle. Elle me donne une 'baffe', comme contrariée que j'ai réussi à la faire rire si facilement. Je décale la tête comme pour esquiver sa main mais je ne crains pas ses coups de toute manière ! Elle ne m'a jamais frappé avec force, pas plus que moi d'ailleurs ! Mais je ne me voile pas la face et je sais que le jour où elle s'énervera vraiment il ne faudra pas que je sois à côté.

Puis elle pose LA question. Suis-je à l'Elevage d'Antan ? En soit, elle ne peut pas le savoir, c'est d'ailleurs bien pour ça qu'elle pose la question. Mais je crois que ce qu'elle veut vraiment savoir c'est : sommes-nous de nouveaux voisins ? Et peut-être même si je ne me trompe pas : pourrons-nous refaire comme avant ? Pourrons nous passer des nuits blanches à discuter et aller voir l'autre au beau milieu de la nuit lorsque les pensées nous tiennent éveiller et que nous avons besoin de les évoquer. Alors je lui réponds. Car je veux savoir si toutes ses choses vont réellement redevenir notre quotidien.

▬ Yes, I am. I've a room in the Elevage and you ? Where do you live ?

Je souris, j'espère tellement qu'elle n'est pas loin ! Mais je trouve que par terre devant une boulangerie n'est pas le meilleur endroit alors je lui propose d'aller boire un verre. Nous pouvons passer prendre ma moto qui n'est pas loin et rejoindre la ville. Ou boire un café à l'Elevage.

▬ We'll speak about that around a glass ?