Tale & Nick

We are who whe are. Don't say about me I am Stupid, it's wrong. And don't tell me you don't like me. Or maybe. Yes you can, I prefer myself to you.

L'animal avait gigoté sur tout le trajet, cherchant à manger le moindre centimètre carré de substance comestible.

En arrivant, pour le féliciter de ne pas m'avoir trainé par terre en broutant et de s'être tenu à mes interdictions je sortis une friandise. Il engloutit alors le croustillant biscuit à la pomme en un éclair et me regarda d'un air innocent, la bouche pleine de bave, en réclamant un autre. « j'en ai que deux mon doudou alors l'autre ce sera pour la fin. » Il me regarda alors avec d'encore plus immenses yeux, encore plus brillants et irrésistibles. « Non petite fripouille, à la fin. » Il souffla alors, l'air déçu et observa le manège un temps. Apparemment, il lui plaisait bien et je lâchais les rênes pour le laisser y marcher. Il y trotta même à un moment, l'air tout content puis il revint vers moi, espérant très certainement que j'ai oublié qu'il ne me restait qu'un unique biscuit.

Mais pas le peine de rêver pour le bel alezan, je ne risquais pas de tomber dans son piège. Je lui gratouillais alors l'encolure et essayais naïvement de me hisser sur l'animal, à la sauvage. Il souffla tandis que je glissais et que je me retrouvais bientôt le postérieur sur le sol. Ne pensant toujours pas à utiliser mes trente centimètres d'avantage, je sautais sur son dos avec tant de détermination que je passai par dessus bord, les mains me retenant de passer le reste de mon existence de l'autre côté de Tale. Ce même Tale qui trouva d'un si fin humour de se décaler afin qui je me croute à nouveau sur le sol. Je souris, en désespoir de cause. Puis je me relevais et m'approchais de lui. L'étrange coïncidence dont je pouvais tirer profit m'apparut enfin. Je n'avais qu'à lever un peu haut la jambe pour grimper sur lui. Et, étonnant, je réussis à me trouver sur son dos. je le fis alors marcher en serrant mes jambes, hésitant, me cramponnant du mieux que je pouvais. Tale a Story était calme, presque attentionné, allant du côté où je penchais comme pour me rattraper. Je me risquais à me pencher en avant pour lui gratouiller l'encolure et me redressais ensuite, surpris de moi même, surpris de n'être pas tombé. Il hennit, l'air fier d'être mon professeur. Cela faisait peut-être un quart d'heure que j'étais sur tale mais je préférais redescendre et reporter mes exploits à plus tard. Je réussis bien mieux à mettre pied à terre que tout à l'heure pour quitter le sol. Je donnais tout de suite la récompense au cheval qui la mâcha avec appétit. Puis nous sortîmes du manège et je laissais brouter l'animal quelques instants avant de le ramener à son box.