Bonjour! Je m'appelle Lexi mais mes amis me surnomment Lex'. Je suis né(e) à Nantes le 02/08/1994 et de ce fait j'ai donc 19 ans et prochainement 20. Côté coeur, je suis célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est hétérosexuelle. Je suis un personne calme, patiente, réservée, amicale; mais aussi quelque peu égoïste, attentionnée, à prendre beaucoup de choses au premier degré, et la jalousie reste une grande faiblesse.

- Montez plus haut les barres !

Est la phrase que j'aurais le plus souvent prononcée durant mon enfance. Poussée par mes parents et particulièrement mon père, qui possédait une belle écurie de propriétaires et les chevaux qui y résidaient avaient tous un bon palmarès avec eux, je montais à cheval depuis l'âge de 6 ans pour mon plus grand bonheur. Nous avions de bons professeurs d’obstacles, évidemment. Et dés que je le pus, j’enchaînais parcours sur parcours, concours sur concours, que se soit en dressage, obstacle ou cross je passais, je faisais tout. Au début, c'était une passion dévorante dont je n'étais jamais rassasiée. J'étais à cheval chaque jours après mes cours, au moins une bonne heure d’entraînement à chaque fois. Je négligeais l'école, je m'en moquais éperdument car seul l'équitation comptait, dans cette discipline tout m'était destiné, tout m'était tracé. Ma mère s'énervait sur mes mauvaises notes, pour elle je devais me plongé davantage dans mes études, prendre le temps d'étudier et faire mes devoirs. Ce qui n'était pas l'avis de mon père, qui rétorquait à chaque fois que l'équitation était un monde prometteur pour moi, que j'avais un don ! J'avais vraiment tout ce que je voulais. Enfant pourrie gâtée, princesse à son papa qui ne m'offrait que le meilleur du matériel et qui était toujours à la recherche du cheval parfait pour sa petite fille parfaite.
J'avais 14 ans lorsque ce magnifique cheval arriva à l'écurie. 1M75, 8 ans, KWPN, d'un roux flamboyant sous le soleil d'été. C'était mon cadeau, pour reprendre les concours en force, avec des parcours encore plus haut. Les disputes entre ma mère et mon père continuaient depuis ce jour là, j'entendais parfois ma mère crier que je mettais mon avenir en l'air à cause d'une stupide passion. Phrase à laquelle mon père répondait encore plus fort que cette stupide passion, comme elle le disait, pouvait m'emmener loin et me créer un avenir de championne. Ces soirs là, je sortais de la maison, courait dans l'écurie et pour la première fois depuis mon plus jeune âge, j'apprenais par moi même une autre facette de l'équitation. La complicité d'un cavalier avec son cheval. Mon grand roux semblait m'attendre chaque soir, les oreilles en avant, un petit hennissement pour m’accueillir.Je n'avais jamais compris pourquoi les autres cavaliers passaient autant de temps à brosser leurs chevaux, les balader en longe en hiver ou encore passer des heures assis dans leur box. Mais depuis ce jour là je savais. Rien n'égalait l'amitié et l'amour que pouvait dégager un cheval.

3 ans plus tard, la saison de compétition reprenait. Et mon beau roux avait été sujet de plusieurs boiteries pendant quelques temps. Le vétérinaire était pourtant favorable à la reprise des compétitions. Il n'en fallait pas plus à mon père mais pour moi, il lui fallait encore du repos. Après de nombreuses disputes contre mon père, je finis par avoir raison. Mon cheval allait rester au repos mais je devais monter un autre cheval qui m'était parfaitement inconnu sous la selle. Ma mère doutait, pour ne pas changer, des décisions de mon père et à vrai dire moi aussi je redoutais de monter ce cheval. Nerveux, charger les barres, difficiles avec la présence d'autres chevaux, je ne l'ai monter qu'une seule fois avant la compétition, c'est à dire la veille.

Le lendemain, tout était évidement prêt. Le cheval ne fit aucune difficulté à grimper dans le camion et juste avant de partir j'allais caresser mon beau roux qui profitait des joies du pré.
L'arrivée sur le terrain fut plus compliquée. Le cheval était instable pendant l'échauffement, les oreilles constamment baissées, tournant méchamment la tête vers les autres, je n'avais aucune confiance en lui. Après un échauffement rapide pour ne pas finir par blesser quelqu'un, j'entrais en piste. Parcours de 12 obstacles avec 2 enchaînements possédant chacun une distance d'une foulée entre les deux. Je saluais le jury et commença le parcours. Premier obstacle, deuxième troisième, quatrième, entrée sur le double du cinquième, barre sur le six, le cheval m'embarque sur le sept, nous entrons dans le double du huit totalement déséquilibré et ce fut la chute. Ne me demander pas la suite, je me souviens d'avoir volé dans les barres, de sentir le cheval se coucher sur ma jambe gauche, le chandelier retombant sur mon casque et à partir de là, c'est le trou noir.

Mes parents divorcèrent. L'écurie fut vendue mais j'eus le temps d'offrir mon beau roux à ma cousine qui ma promis de me le prêter si le coeur m'en disait. J'ai passé une semaine à l'hôpital, une commotion cérébrale, le bras droit cassé et la jambe gauche cassée (quelle surprise vu le poids que j'avais eu dessus). Mon père continua à me faire monter mais j'avais tellement peur de monter que je lui trouva cette excuse, partir dans une autre écurie. Ma mère était contre cette décision mais je lui expliqua ma situation, je n'étais pas prête de remettre le pied à l'étrier et elle accepta de me laisser partir pour venir ici, parmi vous.