Bonjour! Je m'appelle Elya Perrin mais mes amis me surnomment Ely' ou encore 'Lya. Je suis née à Paris le 28/07/1993 et de ce fait j'ai donc 20 ans. Côté coeur, je suis célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est hétérosexuelle. Je suis une personne réservée, gentille, empathique, calme; mais aussi maniaque, un peu froide par moment, lunatique, fière.

Un certain 27 juillet 1993, dans un grand et luxueux appartement de Paris, une jeune femme était prise de panique, une forte douleur lui tiraillant le ventre. Elle venait de perdre les eaux, et son mari n'était pas avec elle. Mais elle se calma bien vite; pas de panique ! se dit-elle, Arthur est là, tout va bien. Arthur, un des majordomes de la famille, avait toujours été fidèle à sa patronne et était toujours là quand il fallait. Et encore une fois, il s'était montré d'un calme à toute épreuve et avait sauvé la situation.
Et quelques heures plus tard, au beau milieu de la nuit, un jeune bébé poussait son premier cri. Elya Neomi Perrin venait de naître. Les années défilaient, et les attentes du couple Perrin étaient toujours plus grandes envers leur fille. Monsieur venait d'une grande famille bourgeoise de Paris, Madame de la troisième génération d'une famille propriétaire des plus grands hôtels Italiens, qui s'installaient peu à peu dans le reste du monde.  
Danse, théâtre, violon, piano, cours d'Anglais, de Latin, et de Russe. Dès son plus jeune âge, Elya était mise sous pression par toute sa famille. Elle était l'héritière. Elle devait montrer à tout le monde la puissance de la famille. Mais, du haut de ses dix ans, la petite Elya ne se plaignait pas. Elle avait toujours vécu comme ça, et rien que le fait de voir ses petits camarades se traîner dans l'herbe et courir partout la rendait malade. Vous êtes au courant de toutes les bactéries qu'il y a là-dedans ? Bien sûr que non, ils ne savaient pas.
Rapidement, grâce à l'augmentation du nombre d'hôtels de la famille de son père, Elya, ses parents et Arthur - toujours là pour servir un petit thé à Elya pendant les longs voyages dans le jet privé de la famille, qu'est-ce qu'elle ferait sans lui - voyagèrent dans le monde entier, restant quelques mois en Angleterre, puis en Russie, puis au Japon, aux Etat-Unis, au Maroc...
C'est d'ailleurs ce dernier lieu qui bouleversa la vie d'Elya. Âgée alors de 12 ans, l'adolescente passait ses vacances dans le jardin, à lire des romans.
Son père passait des semaines entières sans poser un pied dans leur résidence, et sa mère passait ses journées à dépenser dans des boutiques de luxe et passait ses nuits quelque part, Elya ne savait pas trop où... Mais elle avait remarqué le regard accusateur d'Angélique, la femme de ménage qui apprenait toujours à Elya à se coiffer et se maquiller comme une grande.
Et un jour, le drame. Elya avait fini le dernier roman de la bibliothèque. Et Arthur qui venait de partir en courses... Elle l'avait appelé, mais elle savait qu'elle allait devoir attendre une ou deux heures avant de pouvoir se plonger dans ce monde fantastique qu'est la lecture.
Et puis, ça lui était venu comme ça. Elle allait faire un jogging !
C'était le cœur battant la chamade qu'elle avait enfilé sa tenue de sport, et se mettait à courir vers des sentiers perdus derrière la résidence.
Mais des barrières, puis un bâtiment, puis deux attirèrent son attention. Elle s'était approché des barrières, et avait vu des dizaines de chevaux paître dans le pré, sans faire attention à elle. Au premier abord, elle fut choquée par l'odeur. Elle s'imagina le nombre de germes qui pouvaient se balader dans l'air, et s'enfuit au courant.
Mais quelque chose l'attirait dans ce centre équestre, dans ces chevaux, dans ces cavaliers qui semblaient si épanouis... Bientôt, elle passait ses après-midi à regarder les chevaux dans le pré, puis à regarder les cours d'équitation.
Un an après, ses parents lui annoncèrent qu'ils devaient rentrer en France. Elya n'était pas triste, ni joyeuse. Elle n'avait d'amis nulle part, rien ne la retenait ici, rien ne l'appelait là-bas... Et pourtant, elle ressentit un petit pincement au cœur. C'était la dernière fois qu'elle irait au centre équestre... Mais elle ne broncha pas, fit ses valises, et suivit ses parents.
Revenue à Paris, la routine s'installait à nouveau. Elle lisait toujours ses romans tant aimés, mais quelque chose lui manquait...
Une semaine après son retour en France, elle demanda à Arthur de lui acheter un livre sur l'équitation. Trois semaines après, elle fit quelque chose qu'elle n'avait jamais osé faire: elle demanda à ses parents si elle pouvait prendre des cours d'équitation. Ils furent d'abord choqués. Jamais, Ô grand jamais, Elya ne leur avait demandé autre chose que des livres ou des vêtements. Bien, c'est un sport assez noble après tout, on verra, lui avait répondu sa mère.
Ce fût donc à l'âge de 13 ans qu'Elya fit ses débuts en équitation. Elle progressait vite, passant ses journées au centre équestre, ou chez elle à feuilleter des revenues, dévorer des livres ou restant hypnotisée devant des émissions dédiées aux chevaux.
Elle se fit pour la première fois des amis, elle enchaîna les concours, et les chevaux que ses parents revendaient lorsqu'elle devenait trop grande... Mais elle n'arriva pas à s'épanouir complètement. Elle avait beau supplier ses parents de ne pas revendre les chevaux avec qui elle avait passé des centaines d'heures, mais c'était impossible. Ils contrôlaient tout ce qu'elle faisait.
Alors Elya prit la plus grande décision de sa vie: à ses vingt ans, elle se prit un petit appartement, un travail, un petit chiot - ce dont elle avait toujours rêvé -, et s'installa loin de ses parents. Après s'être inscrit dans un centre équestre, ça y est, elle se sentait libre de ses propres mouvements et de ses propres décisions.
Elle espérait, donc, changer sa vie, et changer elle-même.