Aujourd'hui, j'allais faire mon second concours à l'élevage. J'étais donc venu tôt pour connaître l'ordre de passage. J'avais pu apprendre le parcours puisqu'il avait été donné au début de la semaine. C'était un parcours de ski-joëring avec quelques difficultés, mais ça restait faisable. Pour ce concours, mon compagnon serait Still by you of Colorado River. Ou plus simplement, Still. J'avais choisi un cheval plutôt gentil mais avec beaucoup de jus. Dans cette discipline, c'est le chrono qui jouait. J'avais déjà pratiqué une fois la discipline, lors d'un stage d'une semaine. Et comme je savais me débrouiller sur des skis, ça devrait pas poser énormément de problème. Je devrais '' juste '' gérer la bête. Arrivé dans le bureau, je découvris que j'étais le deuxième à passer. Le premier passage était à 10 heures et il était huit heures. Je pouvais consacrer environ une heure et quart à la préparation de l'hongre. Ensuite, je devrais m'habiller en tenue de ski et puis partir pour une rapide détente de Still avant de m'élancer. Tout mon petit programme mis en place, je me dirigeai vers mon casier pour prendre mes affaires.Mon sac de pansage plus mes affaires de ski. Je pars récupérer le harnais pour l'appaloosa et mes skis. L'élevage avait tout prévu pour le concours. Je fais attention à ne pas abîmer le matériel car c'est de la location et je préfère ne pas m'attirer d'ennui.

J'arrive dans l'écurie américaine et cherche le box de mon compagnon. Je le trouve au box numéro 11. J'avais bien pris le temps de lire sa fiche descriptif, et je savais que même s'il était un peu taquin, c'était un cheval adorable. Je pose tout mon joyeux bordel à côté de son box. Je l'appelle et Still vient tout de suite me voir. Je souris et lui offre plusieurs caresses et grattouilles. Pas trop quand même, j'ai un chrono à respecter ! Je me munis de mon sac et rentre de le box du beau capé. J'adore sa robe, elle est belle et originale, je ne vais pas passer inaperçu dans la neige ! Je prends d'abord mon cure pied et passe ma main sur son membre. Je lui tapote l'épaule car il lève son pied. Pour une fois que j'ai un cheval qui ne cherche pas à me faire chier ! Bon, je range vite cette pensée quand je me sens tomber en avant. Je me rattrape sur mes mains qui se posent pile sur un crottin. Je me relève et le foudroie du regard. Décidément, je crois qu'il me déteste tous ! Bon, je sais que c'est juste par taquinerie, du coup, je recommence en faisant attention à sa tête. Une fois sa sole toute propre, je passe à son postérieur. Cette fois-ci, c'est ses crins que je me reçois dans la figure.

« Still, c'est trop gentil de ta part, mais je ne mange pas les crins de chevaux, désolé, je refuse ton offre ! »

Malgré les va et viens incessant de sa queue, j'arrive à curer son postérieur. Je fais la même chose avec les deux restants, en esquivant crin et coup de tête. Après une lutte pas trop acharné, je flatte l'encolure du hongre et prends mon étrille. Avec un mouvement rapide et efficace, je décrasse en profondeur les poils de Still. Gros avantage : il n'est quasiment pas sale ! Gros avantage que j'ai là ! J'en profite donc pour faire une pose grattouilles et caresses, histoire de montrer que je n'étais pas là pour lui faire de mal, mais pour qu'on passe un agréable moment. Puis, je prends mon bouchon pour nettoyer le reste de son corps. D'abord sa tête, légèrement sale, puis ses membres sur lesquels le fumier a collé. Après avoir passé dix minutes a le nettoyé, je me prends mon bouchon. C'est là que je découvre le petit chenapan entrain de faire mumuse avec la brosse à crin. Je souris et lui reprends la brosse. A la place, je lui tends un morceau de vieil cravache cassé (oui j'ai un peu de tout de mon sac) et lui explique :

« Si tu veux jouer, tu prends ça, ok ? Le reste, on n'y touche pas ! Aller, tiens je te l'offre ! »

Still me regarde un peu sceptique et regarde le bout de cravache. Il renifle, me regarde puis le prends. Je le caresse et continue mon pansage avec la brosse douce. J'évite soigneusement sa cicatrice à l'épaule. Je n'avais jamais vu une aussi grosse cicatrice sur un cheval. Le pauvre hongre a du bien se faire embrocher pour avoir une aussi grosse marque. Je n'ose même pas trop m'approcher, de peur de lui faire mal. Après la brosse douce, un bon coup d'époussette permet de le faire brille. Je rajoute à ça des lingettes pour bébé que je passe autour de ses yeux et des ses naseaux pour donner un effet '' brillant ''. Puis je m'attaque à ses crins. Comme il n'a presque pas de crinière, je la démêle rapidement. Je rajoute par dessus un coup de lustrant pour leur donner du volume. Je n'en mets pas trop pour ne pas donner un effet '' laqué '' tout moche. Je termine par sa queue. Là, j'y vais franco sur le démêlant. Une fois tous les nœuds défais, un coup de lustrant et le tour est joué ! Maintenant que Still est beau comme un sous neuf, on va passer au harnachement.

« Bon, j'ai peut être un peu perdu la main au niveau du harnais, tu m'en veux pas ? »

J’accompagne ses paroles d'une petite caresse sur le bout du naseau. Puis, je prends le filet de l'hongre. Je retire les rênes, je mettrai des longues rênes à la place. L'appaloosa accepte le mors facilement. J'enlève son toupet coincé sous la frontal et ferme les boucles. Puis, je m'occupe du harnais. Je pose sur son dos une sorte de surfaix. Je sangle doucement pour ne pas trop compressé Still. Je place une autre sangle pour ce qui va me permettre de guider l'hongre. J'accroche ensuite les longues rênes à son mors et les passe dans les anneaux du harnais. Maintenant qu'il est équipé, je me change rapidement. Combinaison, casque, masque et gants sont de rigueur. Je protège aussi les membres de mon partenaire avec des guêtres. Puis, je chausse mes chaussures de ski sans les régler. Je sors l'appaloosa du box et me dirige vers la carrière de détente.